C'est ce qu'exprime son nom lui-même, puisque le mot Qur 'ân, d'origine syriaque (qeryânâ), désigne, dans cette Église, le texte destiné à la lecture liturgique »[87]. Pour François Déroche, « la mise par écrit de ce corpus de récits relatifs à Muḥammad et aux premiers temps de l’islam a pris place dans le courant du VIIIe siècle, à une date plus haute que ce qui était communément admis par les islamologues, leur transmission initiale s’est faite oralement »[145]. Erreur de référence : La balise [ définie dans avec le nom « :31 » n’a pas de contenu. En ce sens, il est, pour les musulmans, l'expression d'un attribut incréé de Dieu adressé à l'intention de toute l'humanité. Acts 17 Apologetics (David Wood), JÃSUS OU MOHAMED ? Marie-Thérèse Urvoy cite trois étapes définies par Audebert de mise en place de ce dogme, allant d'une inimitabilité linguistique pendant la première, à une seconde privilégiant l'inimitabilité thématique tandis qu'à partir du IXe siècle, le dogme se positionnerait davantage dans le domaine stylistique[72]. De même, il s'interroge sur l'articulation des résultats de la méthode historico-critique (école hypercritique), qui date précisément la composition du Coran du IIe siècle, avec ceux de l'analyse rhétorique[465]. « À diverses époques dans toutes les parties du monde musulman », le Coran s'est vu attribuer une action efficace. Des fragments, très rares, seraient de la fin du viie ou du début du viiie siècle, mais les datations sont souvent conjecturales. L'idée de magie est déjà dans le Coran et des références coraniques servirent à la légitimation des traités de magie[94]. Le texte de la traduction est consultable et téléchargeable ici, à partir de la page 40. Pour l'islam, le principe selon lequel le Coran n'a subi aucune altération ou falsification ultérieure à sa Révélation a une valeur dogmatique. Cette application de la méthode interroge aussi G. Dye[471]. ‘Abd al-Malik (r. 724-743) et Marwān II (r. 744-750). Pour ce qui est des irrégularités grammaticales ou ce que l'on pourrait prendre comme telles, il en admet quelques-unes comme « incontestables » mais préfère plutôt les nommer « spécificités grammaticales »[83]. Il note la proximité du thème des houris avec l’allégorie de la chambre nuptiale des textes d’Ephrem le syriaque[415]. Reuven Firestone explique de son côté que les nouvelles écritures doivent démontrer leur légitimité en particulier par rapport aux écritures antérieures et à la pratique religieuse. « se caractérise par son apparence élancée et l’inclinaison de certaines lettres vers la droite ». Le débat entre les deux modèles était intense à l'époque de rédaction du Coran. Pour Schwally, les listes des morts lors de cette bataille fournies par les traditions ne donnent que peu de nom de musulmans susceptibles de connaitre le Coran. Un des premiers aspects de l'exégèse coranique fut d'en fixer le texte. Dye par contre, souligne que le Coran est un corpus[Note 8] de texte de genres variés. » Il reconnaît une rédaction à « une date fort ancienne mais tout de même plusieurs décennies après le temps du troisième calife. La grande mosquée de La Mecque vers laquelle se tournent tous les musulmans pour prier et en laquelle ils doivent, s’ils en ont les moyens, se rendre … Quant à la racine du mot qtl (tuer, combattre), elle est utilisée « 170 fois dans le Coran, que ce soit pour évoquer la guerre ou le statut juridique du meurtrier ou la question de la prohibition du meurtre »[33]. Dâaprès lâexamen rapide que jâai effectué, le texte du Coran en 124 sourates semble être globalement identique à la version en 114, bien qu’on ne puisse être catégorique en lâabsence dâétude systématique comparant le texte latin au texte arabe actuel[3]. Troisièmement, il place le Coran sur un pied d'égalité avec la Bible hébraïque et le Nouveau Testament, en évitant de laisser entendre que le Coran est un document dérivé qui peut être compris en déterminant ses "sources" sous-jacentes mais qui restera nécessairement un pâle reflet des autres écritures. ch. S'appuyant sur une recherche de Luxenberg, Gilliot traduit ce terme par « élucidé »/ « rendu clair ». Pour Gilliot, « Serait-il un lectionnaire, ou contiendrait-il les éléments d’un lectionnaire ? L'auteur pense que s'il y a une référence à Noël, elle serait indirecte[432]. Une fois complétés et vérifiés par les compagnons de Mahomet, ces feuillets ont été confiés à la garde d’Abou Bakr. Pour eux, il semble très probable que des passages substantiels du Coran ont été rédigés par des lettrés et scribes chrétiens (et, dans une moindre mesure, juifs) », « le premier et le plus ancien document littéraire authentique connu en arabe reste, jusqu'à ce jour, le Coran, « le texte le plus important dans l'histoire de la langue arabe », « semble être le plus ancien poème monorime de la littérature universelle », « l'hymne de Qâniya n'est pas à proprement parler l'ancêtre de la qasïda », « la grande homogénéité linguistique de l’ensemble du corpus », « est impossible de mettre en doute la représentativité de l’ensemble du corpus », « les adversaires du Prophète musulman pour dévaloriser son message », « examinent les conditions de son émergence dans un contexte qui est celui de l'Antiquité tardive », « Si nous approuvons la validité de ces contributions arabes à la formation de l’islam, est-ce que cela signifie que la théorie « [islam comme religion] sortant d’Arabie » l'emporte sur la théorie « né de l'Antiquité tardive » ? Néanmoins, cette mention d'une « tablette gardée » ou de « livre mère » est absent des discussions concernant l'incréation du Coran. Mais pour Jacques Berque, beaucoup de ce que Theodor Nöldeke impute à des vices rhétoriques n'est en fait qu'une spécificité stylistique propre au discours coranique. "Le Coran est sans doute un texte de l'Antiquité tardive, mais c'est plus encore un texte composé en Arabie, vers la fin de l'Antiquité tardive"[262]. Ces textes sont à rapprocher des textes d’instruction. Pour Amir Moezzi, « cette théorie de la falsification du Coran est appuyée par un grand nombre d’orientalistes qui, se servant de sources sunnites comme chiites, ont montré que pendant les trois ou quatre premiers siècles de l’islam, plusieurs Corans, de forme et de contenu différents, ont circulé sur les terres musulmanes »[152]. »[24]. Elles ont permis la publication de Corans en autant de volumes[29]. Shoemaker S.J., « Les vies de Muhammad ». Déroche explique que ce Coran illustre « l’incapacité où se trouvaient les copistes d’une période pourtant un peu plus récente que le règne de ʿUtmān à satisfaire aux exigences du projet califien[355]. Cette doctrine ne reçut une « consécration califale officielle » qu'au XIe siècle lors de la lecture de la Qadiriyya[56],[Note 16]. Ces travaux créent depuis deux décennies un « profond bouleversement » pour la recherche sur le Coran et « examinent les conditions de son émergence dans un contexte qui est celui de l'Antiquité tardive » grâce aux outils de la linguistique[223]. », Des différences d'interprétation sur certains de ces termes entre les inscriptions préislamiques et les commentaires coraniques montrent que les seconds les ont réinterprétés et construit doctrinalement. ), et ce, par des citations, des allusions, des thèmes, des gloses ou commentaires, voire par l’ironie, la parodie, le plagiat, le genre, le style, « une communauté de lecteurs postérieure », « [a été] convaincu [par Christoph Luxenberg] sur l’influence syriaque dans plusieurs passages du Coran, notamment dans la sourate 100 dans laquelle il voit une réécriture de la première épître de saint Pierre (5,8-9), « les Écritures mentionnées par le Coran n’étaient ni consignées ni transmises en arabe, sauf peut-être de manière fragmentaire, avant son surgissement au tout début du VIIe siècle », « propose de comprendre ces références implicites, non comme des emprunts, des imitations ou des plagiats, comme l’a trop souvent fait à tort une critique occidentale polémique, mais comme des relectures de textes-sources, réorientées dans le sens d’une théologie nouvelle, proprement coranique, « Serait-il un lectionnaire, ou contiendrait-il les éléments d’un lectionnaire ? Pour A.-L. de Prémare, cette version connaît des contradictions entre les récits. Modalités et étendue de la judaïsation, étude de la langue et réception pendant les Lumières juives ». S’il est clair que le texte coranique « rappelle, par de nombreux traits les textes attribués par la tradition à la période antérieure, il est cependant incontestable qu’il a introduit dans la fusha (langue arabe) des éléments nouveaux qui joueront un rôle fondamental dans le développement ultérieur de la langue arabe »[207]. Les récits font du risque d'oubli du Coran à la suite de la mort de récitateurs lors de la bataille d'al-‘Aqrabā. De ce seul point de vue, il semble déjà malaisé de parler du « Coran » au singulier. Les Qadarites sont ceux qui après la mort du Prophète adhérèrent à la théorie du Coran faisant ressortir le libre-arbitre de l'homme. Pour ces derniers, ce verset ne peut donc pas justifier l'abrogation de versets coraniques par d'autres versets coraniques[115]. La datation du Coran qu'ils proposent est rejetée par une majorité de chercheurs[191]. On notera aussi les travaux de Gabriel Said Reynolds[394]. Il fut dispersé dans quatre bibliothèques, Londres, Vatican (avec un feuillet chacun), la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg (vingt-six feuillets) et la bibliothèque nationale de France à Paris[346] qui possède à elle seule soixante-dix feuillets[347]. ), et al. À l'inverse, « la critique textuelle peut révéler des strates de composition qui ont été partiellement effacées par l'auteur de la version finale »[299]. En 2019, Dye considère que cette vision, correspondant à une laïcisation du récit traditionnel et autrefois dominant, "reste toujours en partie présente" mais est en train d’être rejetée par la recherche[Note 39],[205]. L’étude des contextes du texte permet de donner des informations complémentaires. (G. Dye, "Sourate 97". Khalafallâh distingue, au sein du genre narratif, plusieurs genres de récits[50]. Ces critiques sont encore plus présentes dans le monde chiite. Généralement, on raconte que ce serait le travail dâédition mené sous le calife Othman, comme le conte la tradition musulmane, qui aurait classé les sourates dans lâordre « canonique », en fonction de leur longueur, en partant des plus longues aux plus petites. Marianna Klar prend exemple de l'essai de Kevin van Bladel en 2008 et de Tommaso Tesei en 2014 sur le récit coranique de. En effet, l'interprétation traditionnelle rentrait en contradiction avec d'autres traditions selon laquelle le Coran a été révélé en 20 ans. Cette théorie, sans doute influencée par la pensée hellénisque, vit le jour sous le califat des Omeyyades, dont deux des califes se convertirent à cette doctrine. A contrario, l'auteur plaide pour une mise par écrit très rapide du corpus après la mort de Muhammad et souligne le rôle décisif de la transmission orale ». Bien que teintées d'idéologie (comme les premiers écrits sunnites), les sources chiites concordent davantage avec la recherche historico-critique[160]. S'appuyant sur des versets coraniques, des savants musulmans ont émis l'hypothèse que la langue du Coran était un dialecte de la tribu Quraish, identique à la langue poétique. Imbert souligne le changement de perspective qu'induisent ses recherches : on a longtemps pensé que le Coran aurait été à la source de champs textuels variés. Enfin, il est aujourd'hui possible de mieux comprendre l'environnement légal du Coran. D. Powers conclue que seules deux solutions peuvent expliquer ces coïncidences : la Providence divine ou le fait « que l'auditoire originel du Coran habitait dans un environnement légal qui était étroitement lié à l'environnement légal de l'Arène de montagnes [terme désignant une région qui inclue l'Anatolie, la Mésopotamie, l'Arabie]en général » [282]. Il ne sâagit donc pas de contenu textuel supplémentaire mais dâun découpage différent. L'Arabie préislamique était en contact étroit avec les régions voisines[227] et "à la fin du vie siècle, l’Arabie n’est pas un espace coupé du monde environnant"[103]. Quelques dizaines d’années qui comptent pour plusieurs siècles », « la tradition manuscrite est encore insuffisamment codifiée à cette époque », « C’est l’histoire même de l’édition du calife `Uṯmān qui « demande à être reconsidérée à la lumière de ces témoins primitifs », en dépassant l’approche contraire, à savoir la lecture des manuscrits à la lumière de l’histoire de l’édition du calife `Uṯmān », « l’incapacité où se trouvaient les copistes d’une période pourtant un peu plus récente que le règne de ʿUtmān à satisfaire aux exigences du projet califien, « l’édition d[e Hilali] comporte onze variantes, alors que l’édition de Sadeghi en donne trente-quatre pour le même feuillet », « la distinction entre ce qui peut être une véritable variante et une erreur est particulièrement difficile dans le Codex Ṣanʿāʾ I (Sadeghi et Goudarzi 2010 : 49, 51, 64 etc.) Cette tâche est confiée à Zayd ibn Thabit, `Abd Allah ibn az-Zubayr, Sa`id ibn al-As, et Abdur Rahman ibn Harith ibn Hisham. Ce dernier rejette également l'option d'hymnes et de serrements chrétiens transmis oralement aux proto-musulmans. Disponible sur Internet : <. Les chercheurs européens développèrent leur propre système de datation qui ne se voulait dépendant que du Coran sans faire appel à la tradition. Héritier du réformisme du XIXe siècle, ce courant peut être considéré comme « moderniste ». Nous nous intéressons uniquement à l’intention de cet « auteur » de délivrer un message à un destinataire, telle que nous pouvons la décrypter dans le texte. J.-C., est en langue arabe mais en alphabet nabatéen. » Canonisation du Coran… par le Coran ?, REMM 129, 2011, note 2. Pour Déroche, « Lorsque l'on analyse les points de vue traditionnels, on y distingue une volonté collective tenace, dont nous pouvons observer le cheminement de ‘Uthmān à al-Bukhāri, en faveur d'une simplification de la situation en ce qui concerne le Coran, ou pour être plus précis, en faveur d'un texte légitimement unique »[118]. Damas : Presses de l’Ifpo, 1994 (généré le 24 septembre 2018). L'analyse de Geneviève Gobillot rejoint celle de Cuypers. M.A Amir Moezzi : Le Coran silencieux et le Coran parlant, « Contrairement au Coran connu de tous, le Coran révélé à Muhammad mentionnait explicitement d'une part. Dans le chiisme, les sources présentent Ali comme le successeur légitimement désigné par Mahomet selon un schéma classique de successions des prophètes bibliques[146]. Tillier propose, lui, l'hypothèse que ces feuillets appartiennent à un ouvrage connu par la littérature sous le nom de Coran d’Asmā’. Ainsi, plusieurs sourates sont placées, selon les auteurs, dans l'une ou l'autre des catégories. Jusque dans les années 1970, la méthodologie majoritaire des chercheurs étaient d'interpreter le Coran grâce aux écrits postérieurs musulmans. Le premier contexte est sans aucun doute l'arabe, car il était écrit dans cette langue. La mise en place de cette doctrine de non-création entraîna celle de l'éternité du Coran[55],[Note 15]. Voir tous les articles par Fortunin. Islam expliqué, En anglais / arabe L'autre nom associé à cette étape est al-Ḥaǧǧāǧ, « l'homme fort du régime omeyyade ». « Ce passé primordial arabo-musulman se donne, en effet, à lire comme un récit composé a posteriori et visant à légitimer un pouvoir musulman confronté à ses propres divisions et à la splendeur des empires passés ». ». L'objectif est de repositionner ces emprunts dans leur contexte politique et socioculturel, à la lumière de tous les matériaux disponibles : les textes, l'épigraphie, l'archéologie, la linguistique et l'histoire même de ces termes qui ont été très peu étudiés pour eux-mêmes. 80 des mots du Coran. Pour Angelika Neuwirth, le Coran est conçu pour un usage liturgique et à des fins de récitations[88]. E. Pisani, commentant les travaux de Michel Cuypers, s'interroge sur une possible influence substantielle d'une « source » sémitique sur l'élaboration du Coran dont la rhétorique sémitique aurait été inconnue des Arabes[465],[Note 103]. Les isnads et les hadiths qu'ils veulent légitimer sont considérés comme des éléments « massivement forgés dans l'islam des premiers temps ainsi que dans l'islam médiéval ». Images similaires . Dans certains cas[Note 57], le Coran lui-même peut transmettre des informations sur son contexte d'origine[256]. L’étude des manuscrits permet de mieux connaître ces livres anciens, les traditions de copies et leur cheminement vers un modèle standardisé, « réellement reconnu qu’à partir du IXe siècle »[239]. Answering Islam Cette rhétorique n'est pas non plus une spécificité qui est propre au Coran comme le pensait Jacques Berque[85] bien qu'il pourrait être un représentant éminent des textes composés sous cette forme particulière[86]. Pour ce qui est des sourates 1 à 70 qui représentent plus du 9/10e de la totalité du Coran, seule la sourate 55 (Le Miséricordieux) ne contient aucun verset renvoyant explicitement ou implicitement au Prophète[38]. A l'inverse, certains chercheurs s'appuient sur l'absence de source dans le Hedjaz[Note 71] pour défendre la non-implantation de communautés chrétiennes dans cette région[Note 72],[259] ou une implantation en cours[273]. Il est à noter aussi que la poésie préislamique serait, à la base, une littérature de tradition orale, transmise par la mémoire d’un « transmetteur »[221]. » que sur le « comment ? L'islam accorde ainsi une importance décisive à la langue (en l'occurrence, l'arabe), comme on le voit par exemple dans la tradition soufie (bien qu'elle soit critiquée par certains courants sunnites, notamment par les salafistes). De même, les versets sur le combat sont compris comme un combat de l'homme contre ses « penchants passionnels ». Pour d'autres, il aurait perfectionné l'écriture par l'ajout des diacritiques manquantes[Note 30],[165]. Même si aucun consensus n'est encore atteint, plusieurs études récentes ont permis de renouveler cette interprétation. Selon Déroche, « il a été suggéré que les auteurs de ces textes travaillaient de mémoire, d'où les divergences, mais les changements semblent dans de nombreux cas répondre à des exigences personnelles »[339]. Parmi d'autres, une traduction complète en persan est, tout de même, établie en 956[106]. Des chercheurs[213],[214],[215] estiment possible l'existence de traductions écrites de textes liturgiques chrétiens ou d'extraits bibliques en arabe remontant à l'époque préislamique. La période allant d'al-Hajjaj à Ibn Mujahid est appelée "période de l'Ikhtiyar" et se caractérise, bien que limité par le cadre, par une liberté de choix dans les lectures. Par exemple, si je veux terminer le Coran en 2 mois, il faudra que je lise un Hizab (11 pages) par jour, si je veux le finir en 1 mois, j’en lirai 2 (à peu près 22 pages) et ainsi de suite. La thèse de Michel Cuypers est considérée comme « remarquable » par M. Azaiez[467], « rigoureuse et perspicace » par G. Reynolds[Note 104],[468], son apport « vraiment exceptionnel » pour P. Lory[469] et ses analyses aussi « rigoureuses qu’objectives » par M. Amir-Moezzi[470]. le codex parisino-petropolitanus, Leiden - Boston, Brill (. Il s'agit de sept écoles et traditions[108],[109],[106], celle de Nāfiʿ (d. 169/785) à Médine, lecture connue à travers les transmissions de Warsh (d. 197/812) et Qālūn (d. 220/835), prééminence en Afrique du Nord et de l'Ouest, celle d'Ibn Kathīr (d. 120/738) à La Mecque, celle d'Abū ʿAmr (d. c.154-6/770-2) à Bassora, celle d'Ibn ʿĀmir (d. 118/736) à Damas, celle d'ʿĀṣim (d. 127/745), à Koufa, lecture connue à travers les transmissions de Ḥafṣ (d. 180/796) et Shuʿba (d. 193/809), actuellement la version standard la plus populaire du monde musulman, celle d'Ḥamza (d. 156/773), à Koufa et celle d'al-Kisāʾī (d. 189/804), à Koufa. Selon Malik ben Anass et en contradiction avec le récit officiel de collecte othmanienne, al-Ḥaǧǧāǧ est le premier à avoir envoyé des exemplaires dans les centres de l'Empire[56]. Pour Gilliot, l'insistance du texte coranique sur son arabité s'inscrit dans une volonté de se distinguer de ses matériaux constitutifs non-arabe[242],[243]. Association Clarifier (Annie Laurent), Recherche (Ed. nécessaire]. Pour Amir-Moezzi, une étude historique ne se basant que sur les écrits sunnites ne correspond pas aux critères d'une recherche scientifique. G. Reynolds soulève, tout de même, la question, sur certains cas, de « savoir s'il a découvert la structure avec laquelle l'auteur (ou rédacteur) du Coran a arrangé le texte, ou si au contraire il a donné une structure au texte que l'auteur (ou le rédacteur) n'avait pas prévu »[468]. À l'inverse, pour Gilliot, à propos d'une référence aux textes d'Ephrem le Syrien, « c'est surtout la nouvelle compréhension et l’arrière-plan syriaque que Luxenberg donne […] qui frappera les esprits »[419]. (2016). Übersetzung von Rudi Paret", Stuttgart 1966, Verlag W. Kohlhammer, Dix-sept traductions du Coran en français, téléchargeables sur, Le Coran récité en français par Youssouf Leclerc sur lenoblecoran.fr (. Elle englobe toutes les langues des pays limitrophes de l’Arabie, celles qui appartiennent à la famille sémitique : l’akkadien, l’araméen, l’hébreu, le syriaque, l’éthiopien, le nabatéen, le sudarabique, et les langues non sémitiques des Empires grec, romain et perse[411]. Concernant la rédaction du rasm, les chercheurs proposent différentes alternatives allant d’une durée de mise à l'écrit courte à partir de l'œuvre d'un seul auteur jusqu’à un travail rédactionnel collectif et tardif. L'édition du Caire, texte receptus du Coran datant de 1924, présente une approche chronologique des sourates. Le Coran, pour l'auteur, « rectifie ou précise certains détails des textes bibliques dans le but d’en améliorer la lecture, non seulement du point de vue de la clarté et de l’exactitude, mais aussi de celui de l’efficacité pédagogique », fait preuve d'une cohérence prouvant la connaissance de la région évoquée[Note 20]. L'Arabie préislamique était en contact étroit avec les régions voisines[227]. Sont aussi empruntés au lexique grec, la « sema » (signe ou marque d’où « sémantique »), ou « zukhruf, » le titre d’une sourate (de « zooghraphô », « je peins », littéralement « j'écris le vivant », sens dérivé « je décore », « j’enjolive »). Il faut également tenir compte des courants conservateurs qui, restés actifs au sein de la communauté musulmane de l’époque et notamment dans le domaine de la copie du texte révélé, ont pu maintenir des traditions spécifiques » (F. Déroche, L’image présentée contient d’ailleurs un passage de la sourate, « Ils cherchaient naturellement les fautes de copie pour les amender, mais ils rectifiaient également les points du texte, qu’il s’agit du rasm ou des marques de fin de verset, qui ne coïncidaient plus avec les positions dominantes ». Néanmoins, pour l'auteur, « on aurait aimé savoir, de manière plus générale, dans quelle mesure les « erreurs », les divergences, les variantes orthographiques, les grattages et les « corrections » purent modifier la signification du texte coranique. Les biographes musulmanes de Mahomet ont ainsi créé des récits et s'appuient sur des autorités de sources ou des « chaines de transmission », arguments considérés comme « notoirement douteux ». Après la mort de Mahomet se met en place un important corpus scripturaire (Coran, Hadiths...). », « cette théorie de la falsification du Coran est appuyée par un grand nombre d’orientalistes qui, se servant de sources sunnites comme chiites, ont montré que pendant les trois ou quatre premiers siècles de l’islam, plusieurs Corans, de forme et de contenu différents, ont circulé sur les terres musulmanes », « afin de justifier ces exactions, le pouvoir califal […] altéra tout d'abord le texte coranique et forgea tout un corpus de traditions faussement attribuées au Prophète […] », « version dominante [mais] bien sûr, il en existe d'autres », « Selon les récits qui seront retenus, on ne fait qu'améliorer le texte existant dans le domaine de la graphie et de la grammaire. Dis : « Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité ». Citons un seul des arguments développés par l'auteur : `Uthmân « ordonne que l'on brûle toute autre collection écrite ou codex ». Forum Apostats de l’islam Le classement « canonique » par longueur décroissante apparaît donc comme le résultat de la fusion de plusieurs sourates. Vocabulaire et argumentation du discours coranique autoréférentiel », Archives de sciences sociales des religions, http://icar.cnrs.fr/llma/sommaires/LLMA_8_06_Kouloughli_Coran.pdf, « Guerre et paix en islam : naissance et évolution d’une « théorie » », lire en particulier le paragraphe 8 mais aussi 143 en guise de conclusion, en ligne sur MIDEO, http://turkoloji.cu.edu.tr/mine_mengi_semposium/ismail_avci_iskenderi_zulkarneyn_ve_hizir.pdf, https://www.retoricabiblicaesemitica.org/Pubblicazioni/StRBS/27b.Cuypers,%20La%20rhetorique%20semitique%20dans%20le%20Coran.pdf, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Article en ligne dans le monde des religions, https://www.cairn.info/revue-etudes-2008-12-page-643.htm, https://www.college-de-france.fr/media/francois-deroche/UPL4806792168864000919_415_430_Deroche.pdf, https://books.google.fr/books?hl=fr&id=kCrRCgAAQBAJ&q=Mohyddin+Yahia#v=snippet&q=Mohyddin%20Yahia&f=false, https://books.google.fr/books?id=dgqCDwAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr, https://books.google.fr/books?id=0-s9AgAAQBAJ&pg=PT1&lpg=PT1&dq=coran+%22profond+bouleversement%22+%22examinent+les+conditions+de+son+%C3%A9mergence+dans+un+contexte+qui+est+celui+de+l%27Antiquit%C3%A9+tardive%22&source=bl&ots=2S2aASREiX&sig=ACfU3U0T6H-ZzwQWW84fgQnZLIff4zRQ6g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMhY-QmsfgAhWPAGMBHeXGDiQQ6AEwBXoECAEQAQ#v=onepage&q=coran%20%22profond%20bouleversement%22%20%22examinent%20les%20conditions%20de%20son%20%C3%A9mergence%20dans%20un%20contexte%20qui%20est%20celui%20de%20l'Antiquit%C3%A9%20tardive%22&f=false, consultable sur le site iqbal.hypothèse.org en ligne, https://www.ideo-cairo.org/fr/2017/01/les-plus-vieux-manuscrits-du-coran/, Des fragments très anciens du Coran découverts à l'université de Birmingham, L'islam en formation le règne du calife ‘Uthmân (644-656), http://www.islamicmanuscripts.info/reference/books/Kerr-2010-Milo-Writings/Kerr-2010-Milo-Writings-117-142-Fedeli.pdf, http://www.islamic-awareness.org/Quran/Text/Mss/tubingen.html, http://www.mondedelabible.com/wp-content/uploads/2014/05/Hilali_Sanaa.pdf, https://www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-1-page-29.htm, https://www.academia.edu/6774820/In_Defense_of_the_Bible_A_Critical_Edition_and_an_Introduction_to_al-Biqais_Bible_Treatise, « Sur le Coran primitif - Éléments pour la reconstruction des hymnes préislamiques chrétiens dans le Coran », https://www.cairn.info/revue-pardes-2011-2-page-131.htm, Résumé de la conférence de Laïla Nehmé sur les origines de l’écriture arabe du 14 janvier 2014, http://www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-1-page-29.htm, http://iismm.ehess.fr/docannexe/file/945/cr_azaiez.pdf, L'histoire du Coran, L'élaboration des textes écrits, Le Coran et la civilisation musulmane, Résumé des cours d'islamologie de Ralph Stelhy, Index Lexilogos des versions en ligne du Coran, Le Coran psalmodié selon différentes lectures, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Coran&oldid=179747976, Article contenant un appel à traduction en anglais, Page du modèle Article comportant une erreur, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Portail:Religions et croyances/Articles liés, Portail:Monde arabo-musulman/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, D'une part, les chercheurs qui acceptent avec plus ou moins de prudence les récits traditionnels, en maintenant l’idée qu'il y a un auteur unique du texte coranique. Pour certains auteurs musulmans des premiers siècles de l'islam, principalement alides, le Coran a été falsifié par le pouvoir des premiers califes[150]. L'auteur suppose« la présence d'un texte du Coran écrit ou oral antérieur au texte inférieur et qui fait autorité »[385] Néanmoins, pour E. Cellard, " force est de reconnaître que le palimpseste adhère fortement [au concept du Livre Coran tel qu'il est attesté à la fin du VIIe siècle] et que le caractère irrégulier de son écriture ou de sa mise en page, fait en réalité partie de l’identité du muṣḥaf à la fin du VIIe siècle"[389]. Françoise Breynaert En fait c’est juste un découpage du Coran, un hizb fait dans les 10 pages, pour que ce soit plus pratique cofan l’apprentissage, ou même la lecture du Coran quand on se fixe un wird, c’est-à-dire un volume de Coran à lire par jour, généralement ce qui est courant c’est de lire 2 hizb … »[322] Pour lui, s'il est indéniable que "le schéma consonantique du Coran (rasm) semble avoir été préservé avec une certitude quasi totale depuis le premier/septième siècle", les signes diacritiques et (les valeurs vocales) qui "accompagnent ce schéma doivent quelque chose à la raison et à l'ingéniosité humaines", en ce sens que les lecteurs ne reproduisaient pas "exactement ce que différents Compagnons récitaient au septième siècle" [324].
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